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Nouvelle loi au Royaume-Uni contre les « deepfakes » sexuels

Nouvelle loi au Royaume-Uni contre les « deepfakes » sexuels

By aurora

Ces dernières années, le phénomène des « deepfakes » a suscité de vives inquiétudes dans le monde entier. Il s’agit d’images ou de vidéos manipulées à l’aide de l’intelligence artificielle pour remplacer le visage d’une personne par celui d’une autre. Cette technologie a suscité de vives inquiétudes en termes de protection de la vie privée, de sécurité et de diffamation. Pour y remédier, le gouvernement britannique a annoncé une nouvelle loi visant à protéger les femmes contre les « deepfakes » sexuels générés par l’intelligence artificielle.

Qu’est-ce qu’un « deepfake » ?

Avant d’entrer dans les détails de la nouvelle loi, il est important de comprendre ce que sont exactement les « deepfakes ». Les deepfakes sont des images ou des vidéos manipulées qui utilisent l’intelligence artificielle pour remplacer le visage d’une personne par celui d’une autre. Cette technologie est devenue particulièrement inquiétante lorsqu’elle est utilisée pour créer des contenus sexuels non consensuels. Les deepfakes sexuels peuvent être extrêmement préjudiciables aux victimes, en provoquant une détresse émotionnelle, une humiliation et une atteinte à la vie privée.

La nouvelle loi au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a annoncé une nouvelle loi visant à lutter contre la création de deepfakes sexuels générés par l’IA. Selon cette loi, toute personne qui crée ces images sans le consentement de la victime risque des poursuites pénales et une amende illimitée, même si elle ne diffuse pas les images à grande échelle, mais les crée dans l’intention de causer une détresse à la victime. L’objectif principal de cette loi est de renforcer les protections juridiques des femmes et de mettre en place des sanctions plus sévères pour ceux qui créent des deepfakes sexuels.

Protection des femmes

La nouvelle loi britannique s’inscrit dans le cadre d’un vaste effort visant à renforcer la protection des femmes. La création de deepfakes sexuels est considérée comme une pratique immorale et souvent misogyne. La loi envoie un message clair : la création de ce type de matériel est un délit, quelle que soit l’intention de le partager ou de causer de l’inquiétude, de l’humiliation ou de la détresse à la victime. Le gouvernement britannique s’est engagé à lutter contre cette pratique et à veiller à ce que toute personne coupable de créer des « deepfakes » à caractère sexuel subisse des conséquences juridiques.

L’utilisation de l’IA dans la création de deepfakes

L’essor de la technologie de synthèse d’images basée sur l’apprentissage profond a rendu de plus en plus facile la création de deepfakes, même à l’aide de simples ordinateurs domestiques. Cette technologie est apparue vers 2017, lorsqu’un utilisateur de Reddit appelé« deepfakes » a partagé sur le service de la fausse pornographie créée à l’aide de l’IA. Depuis, le terme « deepfakes » s’est répandu pour désigner des images et des vidéos entièrement nouvelles synthétisées à partir de zéro, créées par des réseaux neuronaux entraînés sur des images de la victime.

Des préoccupations mondiales

Le problème des « deepfakes » n’est pas un phénomène limité au Royaume-Uni. Dans plusieurs pays, des cas de deepfakes ont eu des conséquences graves. Par exemple, aux États-Unis, deux garçons âgés de 13 et 14 ans ont été accusés d’avoir créé des deepfakes érotiques de leurs camarades de classe. La diffusion de modèles de synthèse d’images open source tels que Stable Diffusion depuis 2022 a renforcé l’urgence pour les régulateurs américains d’essayer d’endiguer ou au moins de punir l’acte de création de deepfakes non consensuels.

La distinction entre création et partage

La nouvelle loi proposée au Royaume-Uni prévoit pour la première fois que la création de « deepfakes » sexuels non consensuels pour adultes deviendra illégale dans le pays. La loi met l’accent sur la distinction entre la création et le partage de ce type de matériel. La création de deepfakes sexuels sera considérée comme un délit, mais les lois existantes couvrent déjà la création de deepfakes sexuels de mineurs. Le gouvernement britannique cherche également à renforcer les lois existantes en autorisant l’inculpation de la création et de la distribution de deepfakes, ce qui pourrait entraîner des sanctions plus sévères de la part du Crown Prosecution Service (CPS).

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