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Ozark saison finale Review

Ozark saison finale Review

By miriamp

La saga de la famille Byrde se termine sur une note douce-amère. Ozark était un drame inconsistant qui correspondait aux normes inconsistantes de Netflix, mais il restera comme l’un des meilleurs originaux à être sorti de la plateforme de streaming. Lisez la suite si vous voulez connaitre la review de la saison finale d’Ozark. 

La saison 1 d’Ozark

Dans la saison 1 d’Ozark, quelques semaines après que les Byrde aient quitté Chicago pour le centre du Missouri afin de blanchir 500 millions de dollars en cinq ans pour un cartel mexicain, Wendy (Laura Linney) parle à son mari Marty (Jason Bateman) d’une maison qu’elle vient d’acheter pour les aider à atteindre leur objectif. Se sentant « plutôt bien » dans sa peau, elle demande à Marty ce qu’il a fait pour la famille ce jour-là. « J’ai acheté un club de strip-tease », répond-il. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que la « famille » est invoquée par les Byrde pour justifier leurs (mauvaises) actions. Au cours des quatre saisons de la série Netflix créée par Bill Dubuque et Mark Williams, les Byrde ont blanchi de l’argent en construisant une nouvelle église, ont fait tuer le pasteur et sa femme, ont recueilli leur fils orphelin pour le troquer contre les droits de construction d’un casino fluvial auprès d’un producteur d’héroïne impitoyable, ont fait tuer beaucoup d’autres personnes, ont convaincu le FBI de faire tomber un cartel rival et ont fait chanter des sénateurs pour gagner du capital politique afin de pouvoir blanchir encore plus d’argent – tout cela au nom de la famille.

Le paradoxe d’Ozark

De l’église au casino, des pasteurs aux politiciens, tout et tout le monde est bon à prendre si c’est pour la famille. Pourtant, Ozark présente un paradoxe : ce que les Byrde canonisent, ils sont également prêts à le détruire. Mais pas les leurs. Cette famille blanche de la classe moyenne supérieure qui exploite des blanchisseries humaines a anéanti des lignées entières : celle de leurs adversaires producteurs d’héroïne, les Snells, celle du cartel rival, les Laguna, celle de leur ancienne alliée Ruth Langmore (Julia Garner) et de sa famille de petits criminels. Peu importe le nombre de vies détruites, la vision étroite des Byrde leur permet d’endurer. Car toute famille qui n’est pas la leur est périphérique. La saison 3 a vu les Byrde descendre si profondément dans l’abîme amoral que Wendy a ordonné le meurtre de son propre frère bipolaire Ben Davis (Tom Pelphrey) pour protéger l’unité familiale nucléaire, et les autres l’ont aidée à le dissimuler.

Sa mythologie racontée sur plusieurs saisons

La saga Byrde s’est achevée après un chant du cygne de 14 épisodes. Peu de séries parviennent à raconter une histoire sur plusieurs saisons, en tissant ensemble sa mythologie, ses fils conducteurs et ses arcs de personnages, avec un résultat convaincant. Ozark a réussi à le faire avec sa dose habituelle de courage, de tragédie et de cynisme. Au cours de ses quatre saisons, la série a été un conte anti-héros blanc peu maniable, a servi d’excellente vitrine pour les talents de Laura Linney et Julia Garner, et a atteint un point culminant dans la saison 3 où elle aurait pu être considérée comme l’héritière de Breaking Bad. La dernière saison confirme ce que nous avons toujours su : elle n’arrive pas à la cheville de Breaking Bad ou de son spin-off Better Call Saul, qui sont tous deux bien plus audacieux sur le plan structurel, narratif et stylistique.

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