Comment faire face aux batailles sur Triangle Strategy
27 mars 2022
Il est impossible de parler de la stratégie du triangle sans mentionner Final Fantasy Tactics, sorti sur PlayStation en 1997, et surtout son parent Tactics Ogre : Let Us Cling Together. On retrouve tellement l’ADN de ces deux titres, tous deux parrainés par le brillant esprit de Yasumi Matsuno, que le ton de cette œuvre est indissociable de ses prédécesseurs. Et bien sûr, quelques innovations éparses dans la formule, faisant un clin d’œil à un possible avenir du genre. Continuez donc à lire cet article pour mieux connaitre ce jeu et apprendre comment faire face aux batailles sur Triangle Strategy.
Triangle Strategy: un intrigue de batailles
Dans Triangle Strategy, après une brève introduction, nous nous retrouvons dans le royaume de Nortelia quelques décennies après la sanglante guerre du fer et du sel, prêts à incarner le scion Serenoa Wolffort et son entourage proche. Comme le veut le genre, nous nous retrouvons bientôt à danser dans un maelström d’intrigues et de complots médiévaux, à la tête d’une armée révolutionnaire restauratrice. Nous pourrions en dire beaucoup plus sur l’intrigue de Triangle Strategy mais ce serait des mots inexacts : en effet, le joueur se retrouvera devant un nombre décidément élevé de bifurcations d’intrigues à choisir, autant de conditionnements en fonction de son propre personnage, chaque aspect et nœud d’intrigue étant pertinent. Les combats, exquisément au tour par tour, seront en effet entrecoupés de longs dialogues (entre principal et secondaire), de sections d’exploration libre des différentes cartes et de moments de résolution des bifurcations de l’intrigue à travers les échelles de la maisonnée Wolffort. C’est grâce à la balance que nous pesons chaque choix et chaque branche, en nous comparant aux sept compagnons de l’aventure. Dans chaque situation qui nécessite un choix, notre parti sera divisé en 2 voire 3 façons de penser et d’agir, et ce sera à nous de parler à chaque membre de l’entourage pour essayer de les faire changer d’avis et les amener de notre côté.
La recherche des dialogues et la dynamique des balances
Afin de convaincre au mieux nos subordonnés, nous serons appelés à explorer la petite carte voisine de notre tour, à la recherche de dialogues qui pourront à leur tour débloquer de nouvelles options de dialogue avec nos subordonnés, afin d’avoir plus d’arguments à décocher comme des flèches grâce à notre éloquence. Ce qui en ressort est nettement moins excitant : à chaque carrefour de l’intrigue, nous choisissons ce qu’il faut faire, nous allons parler à tous les PNJ de la région, nous recueillons des informations, nous retournons parler aux membres du groupe que nous devons convaincre et, sans la moindre difficulté, nous les faisons voter pour nos idées. De cette façon, l’intrigue se poursuivra dans la direction choisie sans aucun accroc. La dynamique des balances et du vote de groupe fonctionne à merveille sur le papier, mais dans sa version purement vidéoludique, ce qui en ressort n’est ni plus ni moins qu’un ornement narratif de peu d’importance, il remplit simplement sa fonction mais rien de plus. Le discours aurait été résolument différent si les personnages avaient eu quelque chose d’intéressant à communiquer ou à exprimer, quelques complexités psychologiques à vivre ou une backstory intéressante à découvrir. Dans Triangle Strategy, nous sommes dans le domaine du pur sous-titrage dialogué, où les personnages, plutôt que des hommes et des femmes qui participent au tourment de leur vie et du royaume dévasté par la guerre, exercent sans hésitation les fonctions d’archétype narratif. Il s’agit de masques qui expriment leur masque d’art de manière directe, sans fioritures ni complexité psychologique. Le résultat ? L’ennui. En effet, la tentative d’écriture est si pathétique qu’elle tombe dans les clichés les plus aberrants du genre, sans jamais assumer le courage de ses propres idées.